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Place à la nav' !!! Le 27 Juin, Ambrym quitte enfin le chantier pour rejoindre l'eau salée.
Merci Anne pour ce montage !
Il est 6 heures du matin, nous nous levons avec peine sous le crachin dunkerquoist. Nous, c'est Estelle, Mickaël, Pierre, Cécile et Luc.
Nous avons fini par nous coucher à 2 heures du matin après une journée de déménagement assez éprouvante. Les 12m3 de l'utilitaire et notre Peugeot 406 sont pleins à craquer des affaires qui resteront à terre. Dominique et Catherine ont la grande gentillesse de ramener notre fourbi à Nantes, en plus de Félix et Sophie qui ne seront pas de la partie. Quant au reste il a été chargé en vrac dans le voilier.
A 7 heures, nous décollons. Dernier au revoir aux amis courageux venus nous saluer une dernière fois sur le ponton. Par un vent de force 6/7 et une mer agitée, nous quittons Dunkerque à bord du voilier qui va nous mener au bout du monde. La linéarisation du pilote dans l'avant port de Dunkerque se passe bien... Ouf!
La météo nous a réservé un départ musclé. Je tombe vite malade, Pierre est aussi un peu malade... mais pas nos deux premiers équipiers de choc Estelle et Mica ! Nous décidons donc de faire une première halte à Boulogne sur mer qui nous accueille avec le soleil et une visite de la douane.
La page de 8 années de chantier est tournée. Direction la Bretagne sud pour commencer. Un premier saut vers l'inconnu.
Port du grand large à Dunkerque - Ambrym prêt pour le départ
Ambrym, en bonne compagnie, a parcouru un peu plus de 500 miles pour rallier Dunkerque à Locmariacquer en 16 jours.
Au programme :
- Mer du Nord, Manche, mer d'Iroise et océan Atlantique, pas mal pour un premier galop d'essai !
- Passage des raz Blanchard, de Ouessant, de Sein
- 8 mouillages : île de Sark, île de Bréhat (face à la Chambre), île de Tomé (côte est), île de Batz (mouillage au sud), Aber Benoît sur bouée, presqu'île de la Chèvre, île de Groix, île d'Houat.
- 7 haltes au port pour une nuit ou une heure : Boulogne, Dieppe, Cherbourg, Paimpol, Roscoff, Camaret et Concarneau.
La météo ne nous a pas été très favorable en Bretagne nord avec un vent d'ouest en plein dans le pif qui nous a obligé à faire pas mal de moteur.
Premier mouillage pour Ambrym à Bréhat
Mouillage à Bréhat
Laurent manie la baguette devant Ambrym, mouillé sur bouée à l'Aber Benoît
Presqu'île de la chèvre
Raz de Sein
On s'attendait à des pannes, à de la casse, à des problèmes. Mais mis à part une réparation de la commande moteur sur les pontons de Cherbourg, Ambrym s'en est tiré haut la main. Le convoyage s'est transformé peu à peu en croisière, nous avons gagné en confiance et pu goûter aux charmes de la Bretagne ; surpris à chaque étape "d'en être arrivé là" et un peu incrédules devant notre voilier. On se pince ! Oui ce voilier sur l'eau, c'est le notre !
Notre île Disko, ce qu'on en pense :
- son gros poids (près de 14 tonnes en charge quand même !) en fait un bateau confortable en mer, mais attention à son inertie ! Les manœuvres au port ont besoin d'être bien anticipées. Mais ca ne l'a pas empêché de dépasser les 8 noeuds dans de bonne conditions!
- c'est un bateau rassurant avec son côté tank,
- l'espace intérieur est vraiment agréable : on a de la place, de la lumière et comme nous l'avons aménagé pour être notre future maison, on s'y sent bien.
De la bonne humeur, l'occasion de revoir des amis, nous avons été heureux d'accueillir à bord et de faire un bout de chemin avec Estelle, Mickaël, Stéven, Laurent, Clémentine et Paul.
Merci à Mickaël qui a pris une pause dans la construction de Tahé, pour se joindre à nous de Dunkerque à Concarneau et a été un équipier multitâche précieux.
Mention spéciale pour Luc, 4 mois, le plus souriant mousse du monde.
Estelle et Mickaël
Mickaël, Laurent et Stéven
Clem et Polo
Luc, petit mousse
On a sorti la ligne et Pierre a retrouvé son instinct de chasseur. La mer a fait le reste et nous a offert quelques dîners savoureux.
Au menu : maquereaux, araignées de mer, tourteau, ormeaux, coquille saint Jacques...
Gilles, constructeur amateur lui même, a réalisé la décoration de notre étrave. Trois dauphins, un pour chaque moussaillon, qui placent notre voyage sous les meilleurs hospices.
Ce qui a déjà marché ! Nous avons eu la chance de voir jouer sous notre étrave des dauphins par deux fois.
Ces observations ont été transmises à Obsenmer grâce à une appli sur smartphone. C'est facile, utile et ludique, pensez à la télécharger avant vos sorties !
Merci Gilles, grâce à toi, nous avons toujours des dauphins devant notre étrave!
Cet été, c'est la dernière ligne droite pour achever les travaux (surtout ceux qu'on ne pourra pas finir en route) et finir la préparation du voyage.
Et l'été arrive déjà à sa fin... Quoiqu'il arrive on garde le sourire ! Vogue la galère !
Quoiqu'il arrive on garde le sourire